Mercredi 14 Septembre 2005
Courir la France pour aller prêcher une conversion aux technologies propres, comme un évangéliste des temps chaotiques qui essaie de convertir les décideurs à des choix pragmatiques de développement durable.
Chacun dans son rôle, eux dans leurs contraintes administratives et budgétaires, moi dans celui de lobbyiste propre sur lui, vendeur de concepts sans intérêt marchand direct. C’est mieux pour être écouté, même s’ils ne sont pas dupes de mon lien au secteur privé. Leur rendre l’appareil, l’attention qu’ils méritent, sans être dupe des limites. Esquisser des solutions, leur dire qu’avec leur volonté on trouvera un chemin. Décider aujourd’hui de commencer demain …
Remarquer avec sourire, le décalage de culture qu’il peut y avoir entre une technostructure publique tendance gaucho-cégétiste et les codes vestimentaires des décideurs. L’habit ne fait pas le moine, mais est on crédible en chemise hawaïie et sandalettes, face à un escadron de directeurs techniques et financiers ? Ce même ingénieur l’est un peu moins encore, débitant sa litanie d’aides et subventions, sans présentation électronique ni papier…
On a les alliers que l’on peut et je ne jette la pierre à personne. Il n’est pas tout les jours évident de servir une administration ou un organisme publique, quand la promotion est à l’ancienneté et la notation à la tête du client par le chef de service. Cadre sans trop de responsabilité, peut être déjà rabroué pour un excès de zèle passé, cette personne fait ce qu’elle peut pour un salaire dans la moyenne … de toute façon, si elle convainquait, cela lui ferait plus de travail et pas un euros de plus.
Il y a aussi la disponibilité et l’enthousiasme d’autres collègues, tout autant dans la fonction publique, mais qui dépassent leurs contraintes, par conviction dans leur mission et par implication personnelle. Ils débadgent après les 35 heures réglementaires, par conscience professionnelle du service bien fait … Des engagés du service public, qui ont choisi ce métier par altruisme plus que pour la sécurité de l’emploi.
Bref, c’est un théâtre des opérations complexe où l’on ne peut généraliser, où les intérêts personnels, privés et publics doivent composer. Il est tard, le TGV arrive en gare. Avec un peu de chance, je serais chez moi vers 22h30.